De retour de Sao tomé....

                             La découverte d'un visage de l'Afrique authentique.....

Du  10  au  24  décembre  2009

 

 

 

            Situé dans le golfe de Guinée,  à environ 300 km de la cote gabonaise, Sao Tomé appelé aussi « l’ile chocolat » est posée sur la ligne de l’équateur et  présente de nombreux intérêts ornithologiques.

            Les rares expéditions qui ont été effectuées dans un passé dépassent 10 ans, notamment celle de l’ECOFAC (Conservation et utilisation rationnelle des écosystèmes) puis  celle de Valéry Schollaert, nous ont permis d’appréhender notre prospection.

            L’ECOFAC a publié le seul ouvrage difficile a obtenir présentant les espèces présentes et endémiques sur les iles de Sao Tomé  et  de Principe.

 

 

 

 

 

            Un visa est nécessaire, des vols Paris/Lisbonne et Lisbonne/.Sao tomé sont proposés, mais reste très onéreux pour cette destination desservie que 2 fois par semaine.

            L’ile n’est de plus pas vraiment adaptée au tourisme actuellement. il n'existe pas de carte précise. Nous en avons confectionnez une, de grande taille impossible à scanner, mais je suis prêt à la confier a celui qui voudrait se rendre sur cette ile.

            Nous avons partagé ce voyage pour une première fois avec Joelle et Henri, grands voyageurs  eux même depuis de nombreuses années.

            Une expérience que nous avons beaucoup appréciée et qui vraisemblablement  ne restera pas sans suite.

              l’ile de Sao Tomé malgré une moindre superficie possède  savane, brousse, forêt humide, montagne et bord de mer. Pour ainsi dire tous les milieux  favorables à une diversité aviaire diversifiée et remarquable. 

            Les 4/5 de l’ile sont en forêt dense et quasi inaccessible, le déplacement ne peut s’effectuer  qu’avec un 4x4 en bon état et puissant, car les pistes ravagées par les pluies torrentielles chaque année modifient sans cesse leur accessibilité surtout lorsque l’on désire pénétrer dans le centre de l’ile.

            Un certain nombre de cultures peu délimitées, maïs, cacaoyers, caféiers, bananiers partout ( 8 espèces de bananes) beaucoup d’arbres naturels, arbre a pain, avocats,  goyaviers, cocotiers ainsi que baobabs uniquement au nord ouest de l’ile.

            Atmosphère tropicale très présente, fougères arborescentes et orchidées  sauvages magnifiques, ruisseaux, cascades et marais, mangroves un peu partout. Un milieu aussi hostile à l’homme que  favorable aux oiseaux. Graines et fruits et fleurs  à profusion dans tous les milieux. 

            Un unique  route goudronnée en très mauvais état encercle l’ile par la cote, pour 50%  elle ne permet pas de parcourir les quelques kilomètres de l’ile en une demie journée.

            Son tracé en bord de mer ne couvre pas la partie ouest en totalité, il n’existe d’ailleurs plus de piste accessible en véhicule sur la partie sud Ouest entre Porto Allègre et Santa Catarina.

            L’accès notamment au Rio Saint Miguel ne peut se faire qu’au prix d’une expédition à pied de plusieurs jours a partir de Porto Allègre.

            Il est très dommage que cette piste n’ai pas d’entretien maintenu, c’est en réalité le seul accès possible  pour espérer rencontrer la pie grièche de ST, l’ibis de bocage, le Nasique de bocage, et sans doute le Souimanga géant.

            La présence d’un guide expérimenté est indispensable pour pouvoir évoluer sur cette ile, aucune indication de chemin en dehors de la route de cote, et beaucoup de pistes muletières, ou de simples étroits sentiers souvent repris par la végétation sans cesse croissante. 

            Malgré une relative expérience de tout terrain, nous avons du affronter des épreuves délicates de pistes, passages étroits dus à l’effondrement des terres, dénivelés pierreux, et passages humides, notre 4x4, une Opel Frontera  avec 5 personnes à bord s’est  malgré tout révélée avec précaution à la hauteur  des difficultés

            Les insulaires  sont agréables et malgré une pauvreté apparente,  n’ont pas trop  la politique de la main tendue, mais vous font rétribuer le moindre service rendu et ont plutôt tendance à abuser sans aucun complexe. 

           Miguel  et     Antonio   nos deux guides                    

Répartition des espèces 

 En  savane,

            Principalement situé au nord et en bord de mer, la densité d’oiseaux émerveille.

Beaucoup de granivores tels les Euplectes doré, Monseigneur, à Epaules blanches très présents dans les hautes herbes où ils  tissent leur nid.

Tisserin du Mozambique, ainsi qu’à tête rousse et de Layard, travailleur à tête rouge, Astrild ondulé, et veuve dominicaine évoluent dans le même milieu.

Les meilleurs spots se situent sur la cote nord ouest. Tout le long de la mer, les herbes folles ( hauteur moyenne 1 à 2m) sont envahies par les nids délicatement suspendus, et leurs  propriétaires à la recherche des innombrables graminées.

( Décembre est l’époque de nidification de beaucoup de ces oiseaux)

 La forêt humide             

 A l’intérieur et autour du  Parc naturel d’Obo, (parc d'ailleurs non délimité sur le terrain.)

En dehors des quelques trouées de lumière et des  chemins plus fréquentés et marqués des hommes, un sentiment envahissant nous imprègne dans une jungle ou vous vous sentez tout petit, sentiment d’ être observé, épié…….des bruits, des chants, des froissements dans des sentiers quelquefois pas plus larges que vos pieds.

Des pierres rondes et glissantes que les mousses ont couvertes pareilles aux écorces des arbres, tapissent un sol dont l’humus semble d’une richesse démesurée..

Les troncs  atteignent facilement 30 ou 40m, leur feuillage semble avoir bouché tous les trous de lumière s’ouvrant au ciel. Cette  si précieuse lumière qui  fait cruellement défaut au photographe et interdit toute grande focale.

Un taux d’humidité proche de  80% avec des gouttes d’eau tombant  comme de nulle part, nous craignons pour nos boitiers qui semblent transpirer autant que nous.

 Nous marchons en file indienne en observant attentivement chaque mètre de tout ce qui nous entoure, avec toujours l’angoisse de déranger un cobra noir, très nombreux en certains lieux.

Les oiseaux sont surtout repérables à leur chant, mais restent très difficiles à positionner dans l’immensité des branchages.

Pourtant, nous y verrons le Tisserin géant male, la Rufipenne de forêt, Colombar de Sao Tomé, Tourterelle maillée et à masque blanc, le Pigeon de Malherbes,  l’Inséparable à tête rouge nichant à cette époque.

Sur cet oiseau que nous avons longuement observé sur son nid, si l’on peut appeler ça ainsi.

Ce dernier se matérialisant en une masse de terre de 40 à 45 centimètres collée, sans doute comme le font les hirondelles,  à un tronc imposant a environ 15 à 20 mètres de hauteur.

Les inséparables vivent en petits groupes faisant leur édifice, comme les hirondelles de fenetre assez proche les uns des autres, autant dire sur le même  tronc.

Ils sont assez méfiants et ils nous a fallu attendre très longtemps avant que notre présence pourtant discrète soit effaçée.

Marie eu la chance de se trouver face au Coucou foliotocol relativement rare d’après les indigènes, alors que nous cherchions avec acharnement le fameux Petit Duc de Sao Tomé.

Je pourrai dire que ce dernier m’en a fait baver ! et en vain en plus ! car nous avons pas réussi a le voir malgré une présence confirmée par de jeunes indigènes qui nous avaient avouer en avoir capturer un récemment et bien sur l’avoir manger.

Le  Tchitrec de ST, le Speirops de ST, et le Tisserin de ST sont présents en forêt dense, et aussi en bordure de celle-ci. Le  Serin roux.  évolue à un niveau inférieur qui permet à un 400mm de faire des images correctes..

 

Quelques oiseaux en strate inférieure comme de Prinia de ST, petit oiseau charmant ayant quelques attitudes identiques a notre troglodyte en plus imposant, le Tisserin de ST, le Martin pêcheur huppé évolue au bord des nombreux rios.

Relativement facile à observer, nous rester plus d’une heure à regarder leur habileté à pêcher les crevettes d’eau douce et le mal qu’ils avaient à les avaler.

Et, bien sur, omniprésents dans les grands palmiers et les cocoteraies les martinets des palmes  quasi impossible a fixer sur l’objectif lorsqu’ils virevoltent  entre les grands arbres.

                               

 le bord de mer

 Territoire de plusieurs espèces plus communes, comme le cormoran africain au nord ouest, l’aigrette des récifs ou aigrette à gorge blanche,( les deux phases présentes), chevaliers guignette, aboyeur et cul blanc.

Les Milans à bec jaune en grand nombre ( des dizaines  évoluent au dessus de la plage de la capitale sans gène et chassent notamment les crabes sur le sable) Nous en avons observé se chauffant au soleil sur le sable en bord de mer, les ailes totalement déployées.

Le martinet des maisons est très présent en ville, ( la façade de la compagnie aérienne  à destination de Principe abrite des dizaines de nids) le cordon bleu de l’Angola, bien représenté en ville comme au abords des nombreuses Rocas de l’ile, les jardins et les culture proche des hommes..

Le martin pêcheur huppé chasse aussi en  bord de mer au nord ouest.

Le Héron strié partage  avec le martin pêcheur huppé aussi bien à la sortie des Rios sur la mer que les bords des rochers de la cote.

Pour sortir du cadre ornithologique, j’évoquerai les tortues qui viennent pondre de nuit principalement au nord ouest de l’ile vers Lagoa Azul, et qui sont normalement protégées par des  organismes locaux….et là !, il y aurait beaucoup a dire…et à voir !!.

 

Ma première visite à l’un de ces établissements fut poignante ! A quelques mètres de notre 4x4 stoppé à la porte, une pauvre tortue qui,  qu’après les gens visiblement embarrassés de mes questions, avait pondu ses œufs sur la plage dans la nuit se trouvait sur le dos dans la cour dudit Centre.

Triste spectacle pour cette belle femelle éprouvant de grandes difficultés à respirer, débattant ses pattes en vain et dont la destination finale aux dires des adolescents locaux souriants n’était autre que la casserole !

 

Notre périple dans tous les coins de l’ile nous avait déjà appris que les oeufs étaient  très souvent déterrés pour la consommation, malgré des piquets en bois protecteurs. De défenseurs de celles-ci.

Et pour terminer ce volet séastreux, nous avons rencontré à plusieurs reprises sur la route même de cote  entre Nevès et Santa Catarina et jusqu’à Lemba, des hommes portant fusil et tirant les grands pigeons et d’ailleurs tout ce qui est consommable, les enfants qui les accompagnent plument directement les oiseaux sur place, comme vous montre nos images. 

D’après nos guides, les singes ne sont pas non plus épargnés de certains indigènes. Nous avons aperçu ces singes noirs de petite taille qu’une seule fois durant notre séjour.

En un mot, la protection de la faune semble loin des préoccupations quotidiennes des locaux.

Par contre la densité des cobras noirs mentionnée sur internet semble bien loin de la vérité, il y en a partout, y compris tout près des villages, (mangeurs des nombreux rats) il faut donc être vigilant.

 Au large.

Quelques phaétons à bec jaune  nicheurs sur les hautes falaises, la grace à l’état pur pour ces oiseaux que malheureusement nous avons vu sous une pluie soignée. idem pour les Noddis  noirs, également présents et nicheurs sur l’ile de Rolas.

Avons aperçu  lors d’une sortie en mer, les Océanites tempête, wilson ou de Castro, difficiles a discerner, quelques puffins, sans pouvoir effectuer d’images.

Les embarcations proposées étant de style pirogues sans  aucune stabilité pour l’image correcte.

  

Le Jardin Botanique de Bom Sucesso

 

Un espace pas vraiment immense, mais intéressant  déjà pour les essences présentées en extérieur, ses centaines de culture d’orchidées et  un responsable chaleureux et  compétent qui vous fait la visite du lieu avec sourire et gentillesse.

 Nous y avons rencontré le Souimanga  de Harlaub qui construisait son nid dans une sorte de rosier à 1,50 mètre de hauteur,  la Rufipenne de forêt qui dévorait des avocats à 30mètres de hauteur, et  le Colombar de ST dans la canopée encore plus haut et  loin des indiscrets.

 L’Ile de Principe

Que dire sinon, qu’échec total pour cette ile paradisiaque.

Les horaires pour s’y rendre n’engagent ni les touristes ni les autres.

En bateau 8 heures aller et retour au minimum.

En petit avion, des tarifs hors du raisonnable, 4 personnes 1200 euros pour faire 2 heures de vol. A/R

Heures fixes,  jeudi et dimanche, départ 15heures et retour 10 heures pour ne rien arranger. !

La compagnie aérienne basée au centre ville de Sao Tomé est sans concession.

Nous avons à regret renoncer. 

Quelques spots assurés 

            le jardin botanique de Bom Sucesso ( accès long et  assez difficile) pour y voir Souimangas de Newton et de Hatlaub, Prinia de ST, Colombar de ST, Tourterelle maillée, Rufipenne de Forêt, Serin roux, Tchitrec de ST.

            L’unique tunnel sur la route avant Santa Catarina.  Sur la paroi rocheuse juste au dessus du tunnel, sont accrochés des centaines de nids de martinets des maisons à quelques 10 mètres de hauteur.

            Derriere le chemin de bord de plage à la hauteur de Praia Dos Conchas des dizaines de nids de tisserin , serin du Mozambique, Euplecte doré, Euplecte Monseigneur, Euplecte a épaules blanches, Travailleur a tete rouge, sont accrochés aux hautes herbes en bordure d’une petite mangrove.

            Au Nord de S. Joao dos Angolarès, sur la plage de Micondo,  appartenant à des Français très sympas dont la Roça est située juste au dessus, , se trouve une sorte de ruisseau et mangrove où chassent les martins pêcheurs huppés tres facile a observer,  héron strié peu farouche, on y trouve aussi  beaucoup de granivores, dont  la Nigrette à ventre roux et le Capucin nonnette.

          Sur l’ile de Rolas ( 2h 30 de bateau aller à partir de San Joao dos Angolarès (transp 60euros).et 30 minutes de Porto Alègre) les enfants vous conduiront au bord de la falaise au Nord de l’Ile pour voir nicher les Noddis noirs et  les Phaétons à bec jaune. En bord de mer Courlis corlieu, Aigrette des récifs, divers petits Chevaliers guignette…et  aboyeur

          

        Lémotion est au bout du chemin de la Roça " l'Escapade" et de sa crique sauvage et sublime "le Robison"

        Fruit du travail et du talent de deux sympathiques et chaleureux français Genevieve et Raymond.

        Si vous cherchez un hebergement ou une bonne table retenez "the adresse"           wwww.micondo.fr

 

Logistique et mode de vie pour cette ile

 Langue officiel Portugais, un peu d’anglais et de français.

( température identique de nuit comme de jour, env. 30°)

            Un gros budget  pour y arriver déjà, c’est certain !. le billet d’avion proportionnellement à la distance est très cher, la location de 4x4 sur place : entre 50 et 65 euros/jour,( aucune voiture ne peut survivre aux routes et pistes existantes, d’ailleurs on les compte sur les doigts en dehors de la capitale.) un guide entre 15 et 35 euros/jour hors déjeuner et coucher éventuel, location hébergement  30 euros/jour minimum, repas entre 5 et 10 e/moyenne (essentiellement poisson/riz/banane/poulet) hors capitale du  bio assuré ! ce qui ferait plaisir a notre ami Valéry auquel nous avons pensé.

Traitement palu, vaccination obligatoire fièvre jaune non remboursée et enfin visa 40e par personne (obtenu au Consulat en 3 jours a Paris)

Autrement Eau et Electricité rarement en journée, les groupes électrogènes ne fonctionnent que le soir et la nuit, et encore pas tous les jours !

En décembre, peu de pluie, rares averses tropicales, soleil ou ciel voilé.

Jour à 5h15 et coucher du soleil à 17h, Température de l’océan même au large 29° à 30° ( le bain de mer permet de se palier aux douches inexistantes)

Température de jour  comme de nuit 28 à 32°, peu de moustiques même en forêt.

En résumé une Afrique authentique loin des clichés du tourisme classique. Inconfortable mais tellement belle qu’on se moque du regard des autres.

 

la plus authentique fabrique de Chocolat au monde

 

                  www.CLAUDIOCORALLO.com

 

 

Un parcours passionnant que celui que nous fait découvrir Claudio, de la culture sur l'Ile de Principe et la récolte des cabosses à la sélection très pointue de ce qui deviendra un chocolat authentique, bien loin ce que l'on vous propose aujourd'hui en Europe.

Les saveurs originelles restituées, une fabrication artisanale impressionnante, c'est qu'il est possible de voir dans la capitale Sao Tomé dans l'entreprise de Claudio en bordure de l'océan.