De retour en France...

                                                                                                        

                                                 Ce nouveau carnet de voyage est destiné une fois de plus à ceux qui voudraient tenter l'expérience du printemps en Scandinavie et surtout en Norvège dans le Varanger ( Laponie norvégienne)

                                                 Avant cela, nous aurons une pensée amicale à tous les amoureux du Defender, 34 compatriotes rencontrés sur ses 11.300 km avec chaleureux appels de phare, cela fait toujours plaisir. Le notre s'est comporté à merveille malgré les conditions difficiles quelquefois mais pas un problème même mineur. Le ronronnement serein des culbuteurs en toutes circonstances...c'est,  nous l’avouons très agréable.

                                                  Petite chose que nous avions oublier, l'obturation des trous de la porte arrière au niveau des gonds, que nous avons bouché tant bien que mal, sinon notre capitonnage intérieur fut très appréciable  comme le chauffage d'appoint en fait utilisé que le matin au réveil. Le prix du gasoil  avoisine selon les stations 1,75 euro en Norvège, 1,50 euro en Suède et Finlande ( en Mai) mieux vaut rouler au super dans ces pays. 

                                                  Le départ fut donc le dimanche 19 avril à 20 heures, direction Berlin direct et la frontière polonaise où nous voyons notre première grue cendrée à Szczecin. Le soleil nous fait découvrir la mer baltique que nous longeons doucement vers le Wolinsky Park Narodowy. Pouillot, roitelet, fauvette à tête noire et pic épeiche, grimpereau, grue cendrée et quelques renards sont présents.

                        

                       

         

                                                          Nous commençons à poser des nichoirs sous le regard des nos premières corneilles mantelées, puis suivons toujours la cote pour atteindre l'extrême nord de la Pologne. Près de Sinoldzing, une importante bande d'oiseaux en migration, tous évoluent ensemble, des centaines de grives litornes, mauvis, pinsons du nord, linottes, bruants jaunes, et proyers se dirigent vers le nord. Nous admirons cette diversité volant ça et là ensemble ou par petits groupes.

                                                          Plus loin au Slowiriski Park, c'est encore un groupe de plusieurs centaines de pinsons du nord, proyers, litornes et mauvis. Tout près de la frontière biélorusse, nous entamons notre descente vers Elk et Augustow, proche de la frontière de Lituanie.

                       

               

                                                      Au parc naturel d'Osowiec, nous séjournons plus longtemps, l'endroit et superbe et trés sauvage. Nous y verrons gorge-bleu à miroir, bruant des roseaux et busard saint martin qui évoluent dans un paysage à peine troublé par quelques vaches. Un observatoire nous permet de détecter quelques rousserolles repérées à leur chant, mais densité maigre pour un milieu aussi riche.

                         

                    

             

                                                           Passons à Gugny et cherchons la passerelle en bois près du marais indiqué par un confrère, pour le phragmite aquatique, mais pas d'echo de ce dernier, ni même d'autres oiseaux du même type. les oiseaux ne sont donc pas présents en cette fin d'avril. Rencontrons un photographe allemand qui comme nous semble un peu déçu.

                                             

                                                           Passons la frontière de Lituanie à Lazdijai et dormons sur une aire de station d'essence à Sakiai, nous bavardons avec un lituanien ayant séjourné en France, c'est déjà un vrai bonheur de parler français. Après le gel matinal, un réveil à 5 heures, nous progressons lentement dans les zones marécageuses en direction du Nord, vanneaux, busard des roseaux, bruants jaunes, buses, moineaux friquets sont en place, une pose de nichoir à coté d'un roitelet triple bandeau qui vit sa vie.

                       

                     

          

                                                 Les zones marécageuses sont très nombreuses et admirons plusieurs busards des roseaux vers Pagegiai.

                 

    

                                                  Arrivés de nouveau à la mer baltique à Vente, gros bec casse noyaux, alouettes à Syskrante proche de la frontière biélorusse, et puis se fut dans le parc ornitho où des milliers d'oies en migration se reposaient. Les imperfections des "routes" du littoral plus proche de la  tôle ondulée nous obligent à rejoindre en partie la A13 pour passer en Léttonie. Un jeune renard se promène en ce jeudi 29 avril, il fait beau, le gasoil est à 1, 09 euro.....tout baigne!

                     

               

                                                  Beaucoup de marais intéressants dans cette région côtière mais peu d'oiseaux, un traquet motteux femelle devant une belle falaise de mer sans grande animation.  Ulmale, 5 h du matin, un soleil déjà présent, trois grues cendrées dans un champ et quelques cygnes de Bewick çà et là. Peu de diversité, quelques verdiers en bande et toutefois une jolie pie grièche grise comme un cadeau de la providence, chantant sur un arbrisseau isolé d'une pairie.

                 

                                               Jurkaine, Sarnate..quelques canards plongeurs au large, les premiers!! pinsons du nord en bande et grues cendrées. Ventspils, Pitrags et à la pointe Kolka….rien! de rien! nous sommes un peu déçus,; les sites sont parfaits et semblent prêts a accueillir les oiseaux, le soleil est présent, mais c'est le vide!

                   

                                                  Dans notre descente vers Riga, à Mellsils, une harle bièvre toute seule à 30 mètres du bord, à Gipka, un bord de mer superbe, faisons quelques images d'un pouillot et admirons quelques tadornes de belon, mais rien d'excitant. Longeons le bord de mer très sauvage, cette fois c'est un couple de harle bièvre qui dort sur la plage et que notre approche pourtant  lointaine fait retourner à la mer.

                                                  Le 25 avril, nous entrons en Estonie par Ilka vers 18 heures, une halte dans un parc naturel pour y passer la nuit et découvrons un bord de mer plus agité, mouettes et goélands, quelques limicoles mais rien de plus. A Parnu, le parc national de Sommaa s'avèrera tout aussi vide, mis à part  les sédentaires…buses variables et passereaux communs. Portons notre espoir sur l'Ile d'Hiiumaa, où à Haapsallu, nous embarquons le tanck sur le ferry à Rohukula ( 37 euros A/R).

                       

                              

               

                                      

                                                  A l'accostage à Heltermaa, nous allons tranquillement vers la réserve de Kaina. Sur la route de cette ile charmante et sauvage, parfaite pour une vie d'oiseau, rencontrons surtout des sédentaires, pic épeiche, epeichette, grive musicienne et d'autres sans doute récemment arrivés, traquets motteux, bruants jaunes, vanneaux, huitriers pie.

                     

                                               A la pointe de Kassari, une bande de jaseurs boréals vient dévorer les maigres baies de l'été dernier. Nous comprenons et ressentons que le printemps n'est vraiment pas présent, malgré le temps clément de la journée, il y fait 3°, nous estimons que cette ile pourtant superbe ne présente pas l'intérêt recherché et reprenons notre ascension vers Hoopsallu où parait-il, il y normalement des cigognes noires que d'ailleurs nous ne verrons jamais.

                  

           

                                                    Le 28 avril à Tallin, prenons le ferry vers Helsinki (77, 35 euros) départ 15h30 arrivée 19h. Le temps de constater que le ferry possède un supermarché et d'autres boutiques de détaxe que semble-il beaucoup connaissent…..c'est la ruée! A peine deux heures plus tard, les couloirs des étages sont jonchés de gens allongés à terre, abusée par l'alcool…. boite de nuit, dancing et transport de bière et alcool semblent le passe-temps favori des 9/10e des voyageurs. Le spectacle vaut le détour!

                                                   Enfin la Finlande! la température n'est pas brillante mais le soleil est présent. Nous espérons retrouver dans notre longue montée vers la Norvège un peu plus d'avifaune, avec ses milliers de lacs et ses routes secondaires.....Au fur et à mesure de cette ascension, nous remarquons que la plupart des lacs étaient soit totalement gelés, soit existait une infime partie d'eau émergente....très peu de canards! cela commençait mal!

                

                 

                                                 Vers Lappeenranta, passons la nuit dans la forêt, au matin 8°, réveil  à 6h et écoutes successives....beaucoup de grives litornes dans la région en ce 28 avril.

                                                 A peine avions nous fait 100 km d'Helsinki que nous trouvons de la neige sur les bords des routes et les zones d'ombre en forêt, champs en couche mince mais présente. Un renard polaire en mue par çy, quelques canards par là, mais rien qui vaille de stopper quelques jours.

                   

    

                     

                                                   La réserve ornitho de Parikkala devant héberger pic à dos blanc, roselin cramoisi, combattants etc... en fait ne révèlera que quelques harles bièvres, sarcelles d'hiver et col vert.  Serons toutefois surpris de voir une gelinotte traversant la route avant de disparaître dans les fourrés. Les arbres sont en bourgeons fermés, la nature n'est pas du tout en éveil. Un couple de garrot a oeil d'or apaise notre dépit présent.

                   

              

                                                 Passons la nuit à Rantasalmi, près de la ville de Varkans, bord du lac et d'une immense roselière. Un espoir! nous entendons les butors,  sans bien sur les voir, passage de busard des marais, des bruants des roseaux, et les chants incessants des femelles tétras au milieu des roseaux. Serons étonnés d'une écoute prolongé avec un chant, sorte de sifflet strident que nous arriverons pas à localiser, ni même à identifier, pourtant l'oiseau devait être très proche. Nous décidons de rester un peu et dormons au pied de la roselière, réveil à 5 h et nouvelle écoute, aube claire, un peu de brume, la roselière ne nous délivrera que la chasse du busard des roseaux, les tubas des butors se répondant d'un bout à l'autre des l'espace, quelques cygnes et canards très loin....

                   

                   

              

                                                  Reprenons notre ascension et vers Kajaani, en direction de Oulu, croisons quelques grives mauvis et groupes de jaseurs boréal en migration. les plaines humides abritent les courlis cendrés et corlieu, cygnes de Bewick. Avant d'entrer à Oulu, nous passons par Tauvo, recommandé par un collègue, ou normalement des limicoles arpentent la plage à marée basse.....et proche d'une usine à papier. Nous y passerons la nuit. 

                   

                              

                                                  En guise de limicoles, la plage est occupée par un couple de harles bièvre, un traquet motteux, deux couples de garrots....pas un limicole  en 48 h!  Essaierons  à la tombée du jour un appeau de chouette lapone à plusieurs reprises, faisons l'exploration de milliers de sapins et points d'affut possible....rien!  comme quoi nul spot n'est fiable! la part du hasard ou de la chance est le facteur le plus important, pour preuve ce qui nous arrivera au Varanger en Norvège.....

                   

         

                   

                                                Reprendrons notre route vers le Nord, toujours à 40 km/h, la neige et la glace des lacs sont de plus en plus présentes, beaucoup de courlis, quelques garrots isolés sur les rares espaces en eau courante des lacs. Passons le cercle polaire à quelques kilomètres après Luusua, sur la route, faisons plusieurs spots de grand tétras femelle au bord de la route et en sous-bois, voyons avec bonheur nos premières gélinotes des bois, male et femelle de tétras lyre et surtout à quelques kilomètres de Kemijarvi, après une recherche appliquée de milliers de postes d'affut possible.....une chouette épervière! ce fut un grand moment d'émotion, l'oiseau que nous quitterons sans l'avoir perturbé ne se souciait guère de notre présence.

                   

                     

                                                                     

                                                 L'eau des rivières  par la force du courant issue de la fonte lente des neiges fait craquer l’épaisseur des glaces, des cygnes de bewick  se reposent sur les espaces plus tranquilles. A 20 km de Sodankyia un male tétras lyre est posté en haut d'un sapin, il est 20h30, le soleil est à 15h et brille fort en ce 30 avril. Nous aurons du mal a trouver le sommeil tant la lumière est présente. Il gèle à l'extérieur, 7° au petit matin dans le defender, nous n'avons pas eu froid du tout. Après le petit café du matin, nous reprenons notre montée, aucune présence de mésangeai  autour des villages ni ailleurs, par contre plusieurs mésanges boréales parcourent les arbres.

                                

                   

                                                 Jeudi 01 mai, nous approchons de la frontière norvégienne, vers Utsjoskj, un superbe balbusard pêcheur chasse sur la plaine toute blanche. A peine avons nous passé la frontière vers 16h 45 que le paysage diffère vraiment, plus guère de sapins pour une végétation basse croulant sous la neige, le ciel et le sol se confonde, la visibilité est trés réduite et sommes inquiets pour les conditions d'images.

                   

                 

                                   

                                                   A Tana bru, nous prenons à droite vers Vardo, à 17km de Tana, Marie remarque une tache sombre sur le lac gelé en contrebas de la route, la masse sombre est à plus de 300m et se détache sur l'immaculée blancheur, c'est un rapace qui dévore une proie, les jumelles nous montrent une buse pattue, qui de plus se chipote avec un grand corbeau, celui-ci est  éjecté rapidement. la buse repue s'en va et le temps de prendre quelques clichés en vol, qu'un autre rapace est posé sur la proie, apparemment un canard, c'est un faucon pelerin, celui ci est ennuyé par un autre rapace plus grand que lui qui tente de lui voler la proie, un faucon gerfault, les deux oiseaux se battent en vol et le spectacle est superbe. le pélerin qui attaque sans répit aura raison du gerfault qui s'en va, le pelerin restera plus d'une demie heure sur la proie, nous le regardons déchirer les chairs et cracher/souffler les plumes, faisons des images dans de très mauvaises conditions. brouillard et lumière voilée, distance importante malgré 820mn de focale, l’écran du boitier marque une mouche !

             

                   

                                        

                                                La nuit qui suivit ne fut pas une rigolade, vitres givrées au matin, jour toute la nuit. A l'approche de Vadso, nous prenons conscience de n'être plus vraiment dans le même monde.... lapin des neiges, lagopède des neiges, pygargue à queue blanche, grand corbeau, oies diverses et rien vraiment d'autre....cette fois, il est certain que nous sommes bien dans l'hiver, et  rien ne montre l'arrivée du printemps proche, tout est blanc et serein.

                     

           

                     

            

                                                                                           Notre arrivée à Vadso va dans la recherche d'un endroit ou nous poser pour dormir, chercher de l'eau car notre réserve est critique, trouver une banque pour des achats de base.... la démarche semble plus difficile que de trouver un pygargue! pas un café visible, un distributeur hors service, et de rares passants peu accueillants, quelques 4x4 dernier modèle et des motos neige partout! Rues  en tres mauvaise état, nous trouverons quand  un restaurant ouvert !, dans lequel nous dinerons et ferons notre plein d'eau, enfin une banque qui nous changera quelques euros moyennant une commission incroyable !

                

                 

                                               

                                                  Nous retournerons aux piafs dès notre réveil et chercherons  sur l'ile de Vadsoya surtout. à gauche de l'ile se trouve un vaste espace naturel, pratiquement sans arbres mais d'un certain intérêt de part ses marais et son petit lac (gelé total). De toutes évidences, il n'y a pas foule ! que ce soit sur l'ile, qu'au port, que dans les pentes herbeuses derriere la ville ( inexistantes à cette époque) ou dans la baie.

                 

                  

                                                  Nous croiserons plusieurs lapins des neige, un verdier, quelques bruants des neige, et rien d'autre. coté mer, nous aurons la chance de voir un groupe d'eider de steller ( une trentaine ) voguant en file indienne, visiblement en pleine parade nuptiale, ainsi que quelques garrots dont les parades  sont très caractéristiques. Plus loin quelques eiders à duvet çà et là, harle bièvre, quelques bécasseaux en bord de mer.

                                                  Nous étions le 2 mai et persuadés d'avoir au moins deux semaines d'avance au moins sur l'activité normale d'un printemps ici.

                 

                             

                                             Au port, à part quelques goélands classiques...pas de bourgmestre en vue !..... rien! nous gardons espoir de faire néanmoins de bons clichés et nous dirigeons vers Storakez et l'ile de Ekkerey. sur place, c'est idem....Après le tunnel mythique à   Vardo. 17h30 vendredi 2 mai, les bruants des neiges viennent certainement d'arriver, des dizaines éparpillés dans la ville, quelques images et nous passons une nuit paisible sur le port.

                 

                 

                                                A 6h30, 1 degré dans le defender mais nous n'avons pas eu froid, le café nous remet sur les rails et nous refaisons quelques clichés de bruants puis décidons d'aller vers Hamingberg, au plus loin de notre voyage.....et là ce fut la surprise! la route est coupée par la neige non dégagée… impossible!! Malgré tout, ce fait nous a conduit a retourner vers Tana bru, le temps était de brume et de neige, la visibilité était de 15 à 20m à peine, nous roulons toujours à 40km/h et sur le bord de la route, des bandes d'oiseaux viennent fouillasser les quelques brins d'herbe découverts par la neige, des bruants des neiges et surprise des alouettes haussecol, deux bruants lapons….. des centaines d'oiseaux font des vagues dans la brume et se posent ça et là. Plus loin a peine visibles, des pluviers dorés a quelques mètres. nous tentons des images impossibles dans ce brouillard, on approche lentement mais les oiseaux en bande sont farouches et se posent 10 mètres plus loin. Les quelques images obtenues manquent de qualité….dommage que le temps n'était pas avec nous.

                                                 Jusqu'a Tana bru, plusieurs troupes d'oiseaux venant d'arriver s'affèrent sur les quelques endroits d'herbe des fossés balayés par le vent glacial et transperçant. Le temps de sortir le pied et le télé, nos doigts pourtant protégés nous piquent de froid.

                                  

           

              

                                                  Les conditions furent très difficiles, heureusement, après deux ou trois collines, le temps changea et la brume partit. Ce fut l'occasion de croiser sur la route de cote, à moins de 15 mètres de hauteur dans le creux d'un rocher bien visible, une aire de faucon gerfault, il était là sur son nid, calme, nous avons fait 2 ou 3 images et le laissa couver sa descendance avec respect.

           

                                                  Cette fois, à Tana bru, c'est vers les hautes falaises qui bordent les lacs que nous roulons, les grands corbeaux tournoient en haut et des dizaines de goélands ont installés leur nid dans les trous naturels de la roche. a quelques kilomètres de Batsfjord, ce sont des logopèdes alpins à quelques 20 metres de la route dissimulés dans la brume de neige. 17 heures, samedi 03 mai, nous parcourons la petite ville bien déserte et passons la nuit dans un coin abrité du vent glacial.

                                 

                                                 Pas de bruants comme a Vadso, quelques goélands de toutes plumes, quelques eiders à duvet au port, mais rien de plus. De retour vers Tana bru, nous surprenons un faucon émerillon tout proche de son nid, il semble inquiet et nous poursuivons, de nouveau des haussecol sur la route et un couple de sizerin blanchatre trés farouche que nous n'arrivons pas a approcher a moins de 20 mètres, la brume nous ôte toute possibilité de bonnes images. je rage du temps! autant que du prix du gasoil qui fleurte avec les 1,80 euro dans le coin.                                                                                       

                                                    Beaucoup de petites routes sont invisibles, les jalons rouges des pistes de moto neige nous confirment qu'en dehors de la route principale, le reste attendra le printemps! Nous décidons de redescendre vers la Suède afin de trouver peut-être un temps plus clément, de meilleures conditions de vie et surtout plus compatible a la photographie. Encore un lever à 5h 15 du matin, 2° a l'extérieur, il a gelé encore cette nuit et il commence à neiger, le vent est coupant et il est difficile de rester très longtemps à l'extérieur. Le petit bout de Finlande nécessaire a rejoindre la Suède sur la 93 se fait sans arrêt, vu la neige qui tombe grave. Nous arrêtons à Savaikonotra dans une boutique de bord de route faire quelques achats et boire un café, qui la bas est en libre service chez presque tous les commerçants.

                                                  Le paysage se charge en arbres et foréts de résineux, sommes en pleine Laponie, les gens sont plus souriants et vous saluent, la vie renait un peu. la neige cesse et quelques rayons de soleil nous redonnent le moral.

                                

                                                  une gelinotte qui passe, une femelle grand tétras, bien que la neige soit présente partout, les ruisseaux grondent d'évacuer des torrents d'eau, superbe pays qu'est la Suède, paysages magnifiques. Nous passons la nuit à Overkalix. Le matin il fait toujours très froid, 1° a l'extérieur, départ 6h30….. à 100 mètres, une vingtaine de jaseurs boréals sont dans les arbres, certains couples se forment et se font des offrandes amoureuses, plus loin des pinsons du nord....a croire que les oiseaux arrivent...

                                                   c'est le mardi 6, vers 7h nous passons devant une belle propriété et remarquons des dizaines d'oiseaux sur la pelouse enneigée, pami eux des écureuils. Tous les arbres sont couverts de nichoirs. Nous stoppons et une vielle dame nous fait signe de venir vers elle. Elle semble seule et nous convie a prendre un café, sort ses petits gâteaux et nous fait visiter son immense maison. Son amour pour les oiseaux nous émeut, sa terrasse est couverte de bouf à piafs !, d'agrainoirs de toutes sortes, les morceaux de lard fumée, bouvreuils.. et 3 ou 4 écureuils qui partagent le festin.

                       

                     

                                                                      

                                                   Nous quittons avec nostalgie la vieille dame adorable et poursuivons, quelques kilomètres plus loin,un couple de gélinotes batifole sur un arbre bien caché, mésanges boréales, grives litornes et mauvis a profusion, un peu plus loin, un groupe de bruants lapon que malheureusement nous n'avons pas pu approcher.

   

                                                   Descendons lentement la Suède, longue de plus de deux fois la France, les paysages sont d'une beauté rare, les lacs dégèlent lentement, bien que la neige soit encore présente partout, le printemps se sent. Et puis se fut Hjoggbole, une vision incroyable en bord de route... des centaines de combattants, pluviers argentés, limicoles de toutes sortes, tout ce petit monde sur un marais plein soleil où la neige avait disparu.

                   

                   

              

                                              

                                                    Il faut voir cela pour le croire! les combattants en parade ! un vrai spectacle que nous avons admiré plusieurs heures. fabuleux!

                                

                 

                                                     Dans tous les prairies, courlis cendrés et corlieus sont présents, grues cendrées, nous avons vu également des bandes de centaines de pinsons du nord, avec eux, pinsons des arbres, bruants jaunes, tarins des aulnes. le jeudi , nous passons la nuit dans une forêt dense vers Solleftea avec le chant des tétras en bruit de fond. Le lendemain nous ferons une rencontre peu ordinaire sur une rivière tranquille, un couple de plongeon arctique se promène, des Harles huppées, un couple de macreuses...peu de temps, il faut choisir! Notre cible….

                   

                 

                                                      Beaucoup de migrateurs remontent vers le Nord, cygnes chanteur et belwick bien présents, un nombre important de femelle grand tétras sur le bord de route, l'une d'elle nous fait une parade d'intimidation. Chaque repas est l'occasion d'explorer les alentours, vers Djucas, c'est une sitelle de Scandinavie qui nous rend visite. A Motala près de son lac immense, nous découvrons un parc superbe, roselière, bois de sapins, hautes herbes, l'endroit est exceptionnellement intéressant en biotope. Nous y trouverons bruant des roseaux, tarier des prés, busard des roseaux nichant, pic noir, pouillots divers, giffettes, grue cendrée, l'endroit est superbe et nous y restons la journée.

                                                        Le samedi 10 mai, belle journée, 26°, passons la nuit dans un bois à coté d'un terrain de golf.

                  

                            

                                                             

 

                  

                                                        Le lendemain, nous regardons des oies en vol se dirigeant vers le Nord, puis un milan royal, et 5 milans noirs tournoyant de concert à haute altitude, ce même jour nous passons le fameux pont de Malmo, 20 kilomètres ( 36 euros) à 10h 45, puis nous dirigeons vers vers Odense.

                                                         Les routes et autoroutes ne laissent pas de place aux oiseaux et nous décidons d'explorer les cotes danoises du nord. Misère !! C’ est la cote d'Azur, hôtels, touristes, baigneurs, tout est là! Parachutes… demi tour immédiat s’impose !  Direction Ribe ou nous dormirons. Le lendemain nous irons sur l'Ile de Havneby et sur la digue, nous verrons bruant proyer, pluvier argenté, bécasseau, des centaines d'oies, traquet motteux, grand gravelot, tournepierre a collier, oies à bec court, linottes, cormorans, cravants, courlis  et divers canards plongeur.

                 

               

                                           

                       

                                                         La frontière allemande passée, passons la nuit à Bosum, superbe busard des roseaux  dans une zone humide, puis un saint martin vers Meldorf. Nous prendrons à nouveau un bac vers Wischhafen poue éviter la ville d’Hambourg ( 11 euros) à 9h30 le 13 mai puis un second bac à Blexen ( 7 euros)

                 

                                  

                                                               Ce nord de l’Allemagne se révèle très nature et nous y verrons  buses, bécasseau arlequin et autres, un superbe pipit farlouse qui nourrit ses jeunes. Une halte à Bensersiel ou nous dormirons, 8° au départ le lendemain à 6h30. un cygne noire dont la longueur du cou nous interpelle fait sa sieste. Sur la route de Norden vers Krunmhurn, une réserve naturelle nous tiendra plusieurs heures. Phragmite des joncs, linotte mélodieuse, gorge bleu a miroir, chardonnerets, busard des roseaux, aigrettes, spatules blanches, avocettes, foulques macroules, un peu plus loin dans un biotope tout aussi riche, barge a queue noir, rousserolle verderolle, quelques femelles de combattants variés, bécasseau arlequin et cul blanc, et une panure à moustaches.

                    

                

                   

                 

                 

                                                              

                           Le 15 mai après la nuit à Krunnhon, et le petit café, à 5h 15 nous nous dirigeons vers Delfzijl en Hollande, encore beaucoup d’eau un peu partout, pluviers argentés, barges, et  avocettes en bord de mer. Dans les champs et pâtures, oies d’Egypte, busard des roseaux, bernaches cravants, spatules blanches, barges a queue noire, nombreux pipits et alouettes.

                 

               

                                                                          De Harlingen à Den Hover, nous passons cette fameuse digue de 30 kilomètres…ou l’impression de traverser la mer est bien réelle, beaucoup d’oiseaux sur les bords en contre-bas de la digue sans possibilité de faire de halte. Celle-ci nous mènera vers le port d’embarquement ferry de l’Ile de Texel, (24, 50 euros) Ile où nous sommes allés en novembre 2007, cette fois c’est le printemps et  sommes impatients de voir quels sont les oiseaux qui peuplent l’Ile.

                

 

                                                  

                                                             Après quelques images de goélands en vol sur la terrasse du ferry, nous débarquons et reprenons nos marques, direction le phare à gauche ou la circulation est pratiquement nulle et la réserve ornitho  ne nous décevra pas. Un male busard saint martin plane à 10 m devant la voiture puis s’éloigne. Nous stoppons devant la guérite du garde forestier, personne ! Décidons alors de faire une dinette et d’explorer un peu les alentours.

                                                            Un couple de cocheurs du 59 pas franchement accueillants, équipés en digiscopie sont branchés sur des pluviers argentés. Plus loin, canard souchet, linottes, bernaches, barges à queue noire, et nous retrouvons notre busard et suivrons ses mouvements plusieurs heures, en fait c’est un couple qui niche ou cherche un site pour nicher. Au travers de l’objectif, nous remarquons qu’ils sont tous les deux bagués, la male transporte des proies, se pose, parade avec la femelle, très beau spectacle qui nous tiendra jusqu’au lendemain.

                   

                                                             6 heures, 10°, le couple de busard est toujours là. Je mets en place une toile de camouflage à 30 mètres d’un poste de repos du male, sans doute suis-je entré de quelques mètres de la réserve (pas de clôture)  Marie reçois la visite du garde qui lui indique l’interdiction de quitter le bord du chemin, puis pars à ma recherche pour sans doute me virer.

                                                             Le pauvre garde malgré sa connaissance du terrain, ne m’a pas trouvé tant mon affut était discret, pourtant situé à peine à 30mètres du chemin. Un appel de Tolky-Walky de Marie m’informe de la situation et je plie bagage discrètement pour rejoindre la voiture, en remarquant le pauvre garde au loin chercher  partout.

                                                

                                                             Nous reprenons les petites routes de Texel, toujours aussi charmantes et typiques, les plans d’eau y sont très nombreux et photographiquement très accessibles. Sternes arctiques sont présentes et nichent à même le sol avec les mouettes rieuses, il y a aussi tournepierres à collier, gravelots, huitriers pie, morillons, et ouettes d’Egypte. Tout cela sans le moindre trouble des différents passages de voitures et de promeneurs en vélo.

                                                              Le soir, à la grande joie de Marie, nous irons diner au restau du phare, avant de passer la nuit dans un petit endroit charmant. Le samedi 17 mai à 8 heures nous reprendrons le ferry vers Ouddord , puis Middelburg, et les réserves naturelles toutes proches, encore une longue digue et la Belgique est à quelques kilomètres, Nous la traverserons rapidement comme aspirés par le désir de retrouver Favières.